Réaction
Le 3 juillet 1905 était voté le projet de loi de séparation de l'église et de l'État.
Pour résumer de manière légère, l'État ne reconnaît aucun droit à une religion en ce qui concerne la conduite du susdit Etat.
La croyance relève du fait privé, comme l'athéisme d'ailleurs.
Notre laïcité est une laïcité radicale.
Ce fait historique est la possibilité pour chacun de pratiquer "sa religion" sans risque d'être persécuté pour cela.
Aujourd'hui, de partout, surgissent des revendications en ligne directe avec des principes ou rites religieux, des revendications qui demandent des concessions sur l'espace public.
Ce bruit de fond de jérémiades communautaires ne serait pas un problème, si depuis pas mal de temps, ceux qui sont les élus garant de l'Etat par notre demande (le vote), ne cessaient de concéder pour avoir l'esprit tranquille, un accès spécial dans une piscine municipale ou une réception en grande pompe d'un représentant religieux tout d'orange vétu etc...
Une machnie à broyer reste une machine à broyer, quelle que soit la manière dont on lui fait la révérence.
Notre république, notre laïcité, notre Etat a été fondé sur les principes issus des Lumières (notez la majuscule).
Rien n'est parfait certes, mais la France n'a jamais fait la guerre pour des terres ou du pétrole ou pour imposer sa vision du monde, au nom de la laïcité.
Vous ne trouverez pas dans les textes fondateurs de la laïcité, une seule parole, un seul mot à double sens, qui appellerai à tuer ou convertir ceux qui n'y croient pas. Contrairement à toutes les religions au moins monothéistes.
La raison (justement) en est simple, ce n'est pas une religion !
Au final, tous ceux qui trouvent plus d'importance à leur appartenance religieuse, plutôt qu'à leur patrie, la France en l'occurence, je les invite à se rendre dans le pays de leur choix, où ils pourront pratiquer leur religion d'une manière qui n'est pas possible en France. Qu'ils soient chrétiens, au sens le plus large, juifs, musulmans etc..
Je me suis marié sous une citation de Romain Gary (qui représente certainement ce que l'on peut faire de mieux comme intégration à notre pays d'une personne d'origine étrangère) qui disait en substance ceci :
"Le patriotisme, c'est l'amour des siens, le nationalisme, c'est la haine des autres"
Il est facile de remplacer "nationalisme" par communautarisme, dans toute l'acceptation du terme.
Le communautarisme, le nationalisme, ce ne sont que des versions alternatives de la bête immonde de Brecht, quelle soit de couleur blanche, brune ou verte.
Au début
Des morceaux de mon enfance sont morts
Des morceaux de mon adolescence sont morts
Cabu de mes années Dorothée, grand enfant alors pour des enfants. Des traits simples, un style affirmé
Wolinski de mes années de trouble, où l'éveil des envies du corps se gère mieux par la dérision et l'exagération coquine.
Exécutés comme des pauvres chiens à l'arme automatique avec leurs compères.
Pour des dessins.
Joan Sfar :
- " Maman, c'est quoi Charlie Hebdo ? "
- " C'est la liberté Simon, c'est la liberté "
J'en pleurerai de rage tiens !
J'en pleure...